L’OMSN (Office Mondiale de la Santé Numérique) vient de rendre public le nouveau CAFI (Coefficient d’Absorption des Flux Informationnels). Une nouvelle norme de sécurité à mettre au crédit d’un lobbying forcené des syndics qui n’ont pas manqué d’argumenter sur le coût de 250 milliards d’euros annuel lié aux incapacités de travail causées par le syndrome de l’info-blues. Sans parler des attaques informationnelles cérébrales qui se révèlent fatales, cette année, pour 2 millions de personnes.

Et c’est justement sur la base de cette nouvelle norme que je dois aujourd’hui passer mon bilan informationnel mensuel. Un passage obligatoire au risque de se voir refuser l’accès au réseau. Pourvu que je reste apte à ingurgiter des fatras d’information. Accro ? Affirmatif. Après identification biométrique visuelle, j’adresse ma déclaration de consommation au service de l’impôt informationnel qui, je le rappelle, dépend directement de l’OMSN. Même pas le temps d’activer un destresseur que la note m’est servie. Même pas mal. Sur le registre financiers, les nouveaux critères du CAFI semblent être indolores. Et hop, j’accepte le prélèvement.

Reste maintenant à passer à la seconde étape de mon bilan informationnel. Je suis davantage inquiet à l’idée que l’OMSN réduise mon CAFI et par conséquent ma capacité à consulter et contribuer à des sources d’informations pour raison de santé. Avant d’accéder de nouveau au rezo, encore faut-il que je me connecte au serveur de l’OMSN afin que celui –ci mesure mon degré d’agitation cérébrale au regard de ma consommation d’information.

Sauvé, je suis dans le vert, A mon age, j’absorbe encore. Pas de risque de sombrer dans l’info blues. Avant de rétrograder en zone orange et d'être limité en consommation, j'ai encore de la marge. Les syndics auraient-ils été abusés? L’année prochaine, je compte bien participer au grand concours d‘indigestion…A m’en faire péter le cerveau.

Les 250 milliards d’euros de l’Info-blues ne coûtent finalement pas grand chose. Du moins en comparaison des apports astronomiques de la taxe informationnelle, notre impôt unique.