Le « Home cinema », j’adooore.
Hier soir, confortablement scotché dans mon BBRelax, j’ai eu la joie d’assister en direct à la parade amoureuse d’un Croonies de Bornéo sur le canal de veille « Reproduction & Séduction ». Une espèce si rare. La stratégie d’approche de cet insecte tropical est proprement stupéfiante. Le spécimen que l’œil digital tenait en ligne de mire depuis la levée du jour a passé 2 bonnes heures à séduire son élue en lui servant un formidable son et lumière. Bercé par ce spectacle, je me suis endormi avant même le passage à l’acte. Ne vous inquiétez pas, j’ai enregistré. Au moins avec les animaux, la question du droit à l’image ne se pose pas.
Pour ce soir, les veilleurs du canal « chasse » conseillent de faire un tour au pole nord ou un œil volant digital serait en train de tracer un ours blanc affamé. Je vais plutôt aller dans la biosphère du Majougaro pour me repaître du ballet de ces empattés de Corchunoi qui achèvent un pharaonique barrage. Un best off dans la catégorie « Outils & Innovation ». Là bas, dans ce sanctuaire tropical truffé d’œils digitaux je vais pouvoir jongler avec les vues pour scénariser à ma sauce l’achèvement de ce chantier.
Nooon, mon forfait hebdomadaire de « Nature-on line TV » est déjà à sec…un mercredi soir. Va falloir se calmer ou solliciter un forfait supérieur auprès de l’Institut Canopée. Passer d’un forfait 15 heures à un petit 25 heures ne me ferait finalement pas de mal. J’ai comme l’impression que mon info-blues dérive vers une forme de techno dépression. L’Institut Canopée, cette première start-up d’utilité publique planétaire, ne pourra me refuser ce nouveau dosage. Demain matin je passe un check-up pour justifier du besoin d’un upgrade.
C’est pas gagné dans la mesure ou ce service public gratuit semble avoir toute les peines du monde à tenir la charge face à l’explosion des besoins. Le jeu en vaut pourtant la chandelle puisqu’il semblerait que ce « Home cinema » version nature contribue à pallier les effets de l’info blues et surtout de la techno dépression. Nous n’avons pas fini de chercher les traces perdues de notre innocence biologique.